Résidence d'architecture

L'usage du sol

Léna Fauvernier et Virgile Ricart

OBJECTIF DE LA RÉSIDENCE
Travailler aux questions d’économie circulaire, de développement local, de partage de l’espace, de mixité sociale et d’agriculture urbaine.

Campus Bouloie-Temis

Besançon - 25

Doubs

Bourgogne-Franche-Comté

France

Du 9 avril au 27 novembre 2022

L'équipe

Léna Fauvernier
Diplômée d’État en Architecture, membre du collectif Le Bruit de la Conversation, mandataire

Pendant ses études d’architecture et d’urbanisme, Léna s’interroge fortement sur la fabrique de nos territoires ainsi que la place de l’architecte face aux crises sociétales et environnementales en cours. Amoureuse de la diversité et des usages, elle expérimente alors différentes pratiques du métier. Une expérience professionnelle en Afrique du Sud lui a permis de se confronter à la pénurie d’eau et d’expérimenter la force du groupe, renforçant ainsi ses convictions écologiques et sociales. Désormais, elle cherche à « faire le plus possible avec le moins possible ».

Sa pratique vise à amplifier le pouvoir d’agir des habitant.e.s et la (ré)appropriation de leur espace vécu. Elle s’intéresse à la résilience face au changement climatique et explore la notion de « communs » en questionnant la gouvernance et les modes d’habiter alternatifs, thématiques qu’elle a déjà pu développer avec le Bruit de la Conversation. Léna voit le projet comme un prétexte pour faire ensemble tout en sensibilisant les habitant.e.s aux problématiques liées à nos manières d’interagir avec nos territoires. Actuellement enseignante à l’école d’architecture de Toulouse, elle transmet une vision renouvelée, pour elle nécessaire, de la pratique de l’architecture.

Virgile Ricart
Formateur et accompagnateur en conception de paysages nourriciers

Homme de grands écarts, Virgile passe une bonne partie de ses études d’ingénieur à Centrale Paris à tenter de comprendre la crise écologique et politique actuelle, ses causes, ses dynamiques et les moyens d’en sortir, et à partager ces réflexions avec son entourage. Sa soif de comprendre le mène à s’intéresser, entre autres, à l’agroécologie et la permaculture en même temps que sa dernière année en filière Biotech. Souhaitant tout de même utiliser les compétences acquises en école d’ingénieur et ayant expérimenté entre-temps des méthodes de participation et d’intelligence collective, il participe à la création d’une association à Toulouse qui tente de rendre les systèmes techniques plus démocratiques grâce aux sciences sociales et à l’éducation populaire. Il tombe finalement définitivement amoureux des arbres et découvre la pièce manquante du puzzle écologique en rencontrant un pionnier français des jardin-forêts, qui va le former avec une dizaine d’autres afin qu’ils puissent à leur tour devenir formateurs.

Depuis, il s’est plongé tout entier dans l’étude des vivants et des relations complexes qui les tissent les uns aux autres, et met toute son énergie au service de la promotion et la création d’écosystèmes nourriciers et d’un nouveau rapport au vivant.

Le projet

Comment retrouver la définition originelle du foncier : le fond de terre ?

Dans une approche environnementale forte, les résidents travailleront concomitamment avec la communauté universitaire et les riverains du campus à réfléchir aux usages nourriciers du sol. Les terrains délaissés, vastes surfaces engazonnées, entretenus sans objectif, doivent aujourd’hui porter d’autres usages, indispensables à l’homme et à une biodiversité préservée, le foncier recouvrant alors son sens premier.

Redonner un usage à la terre implique de reconquérir les parcelles incultes, de leur rendre leur fertilité, retrouver un sol propice à des cultures respectueuses de l’environnement, décloisonner le campus en travaillant sur des franges végétales et perméables, et créer des liens entre les différents acteurs de la ville.

Lancement de la résidence, rencontre de la Maison de l’architecture de Franche-Comté, le Service Sciences Arts et Culture de l’Université et les acteurs du Campus de la Bouloie © L'usage du sol

La résidence

La résidence doit travailler aux questions d’économie circulaire, de développement local, de partage de l’espace et de mixité sociale et d’agriculture urbaine. Les interstices enherbés n’ont d’autre fonction que d’être des lieux de passage ou de détente, mais leurs vastes surfaces incitent à développer d’autres usages possibles, et notamment nourriciers et productifs.

Les résidents logeront sur le site unversitaire, dans deux chambres mises à disposition par le CROUS. L'espace de travail est installé dans la Maison des étudiants.

Campus Bouloie © Maison de l'architecture de Franche-Comté

et son lien au territoire...

Elle se situe sur le site de l’Université de Franche-Comté, en périphérie immédiate de Besançon. A Besançon, près de 16 % des habitants sont des étudiants. Ces quelque 25000 étudiants sont répartis dans trois campus : le campus du centre-ville, le campus de la Bouloie et le campus des Hauts-du-Chazal.

Dans la suite du concours Europan sur les Villes productives (2016), l’agglomération bisontine missionne l’équipe lauréate du concours Altitude 35 pour travailler à la transformation du site afin de moderniser bâtiments et espaces extérieurs.

Le début de l’année 2019 voit l’élaboration du « plan guide du campus Bouloie-Temis » qui définit 5 orientations pour le Campus : « Parc - attractif et pluriel - piéton et vélo - convivial et solidaire - ouvert sur la ville. » Une première phase de réalisations est en cours sur des places, des parcs et des rues perpendiculaires aux axes urbains.

Le lieu est un espace très arboré, largement enherbé, dans lequel viennent s’insérer les bâtiments universitaires et leurs annexes. C’est sur une partie de ces interstices que s’installerait la résidence, dans la continuité du futur jardin des sciences.

CALENDRIER

Session 1 : du 4 au 9 avril 2022

Pour faire connaissance, rencontrer l’ensemble des acteurs (étudiants, personnel de l’université, enseignants-chercheurs, BIATSS, habitants, concepteurs, maîtres d’ouvrages et autres acteurs locaux…) et recouvrir l’ensemble des usages du site.

Session 2 : du 20 juin au 3 juillet 2022

Pour s’interroger collectivement et individuellement sur les besoins et poser les constats au regard des usages du sol et des dysfonctionnements du campus. Pour proposer des pistes d’amélioration pour mieux habiter, pour mieux vivre le territoire, dans toutes ses composantes : manger, jardiner, se détendre, se reposer, échanger, partager, avoir une activité en plein-air, etc.

Session 3 : du 26 septembre au 9 octobre 2022

Session 4 : du 21 au 27 novembre 2022

Léna Fauvernier © Maison de l’Architecture de Franche-Comté – L’usage du sol – Besançon – Léna Fauvernier

Virgile Ricart © Maison de l’Architecture de Franche-Comté – L’usage du sol – Besançon – Virgile Ricart

Découverte des plantes sauvages comestibles © Maison de l’Architecture de Franche-Comté – L’usage du sol

Jardin partagé Campousse © Maison de l’Architecture de Franche-Comté – L’usage du sol

Rencontres avec les habitants © Maison de l’Architecture de Franche-Comté – L’usage du sol

Lancement avec GBM ENSMM UFC et CROUS © Maison de l’Architecture de Franche-Comté – L’usage du sol

Retour sur la première session...

Lors de la première session, le pot de lancement du mardi 5 avril a réuni Macha Woronoff (Université de Franche-Comté), Benoit Vuillemin (GBM), Christine Le Noan (Crous Bourgogne Franche-Comté) et Pascal Vairac (ENSMM) ainsi que différents acteurs du site. Le mercredi 6 avril, les résidents ont animé les ateliers à la rencontre des étudiants : carte participative, porteur de parole, cartes des trajets individuels, banque d’images ambiances végétales, tableau « je cherche, je propose ». Ils ont également mené les ateliers et goûter à la médiathèque Pierre de Coubertin à la rencontre des riverains et la balade découverte de la biodiversité du campus. Le jeudi 7 avril ont eu lieu des échanges avec Chloé Truchon (réalisatrice de documentaires sonores), avec Arnaud Mouly, directeur du jardin botanique, ainsi que la responsable des collections et les jardiniers et enfin avec Sophie et Philippe Mandroyan (CROUS B-FC). La soirée ciné-débat s’est déroulée le vendredi 8 avril, autour de la projection de plusieurs vidéos d’initiatives sur la thématique de la biodiversité en ville et sur les campus universitaires (différents milieux et paysages possibles, lien avec la pédagogie, etc). S’en sont suivis des échanges avec les étudiants pour imaginer l’avenir du Campus. La balade visite du Patrimoine bâti du Campus s’est déroulée le samedi 9 avril avec Stéphanie Honnert.

et sur la deuxième session...

Les résidents ont mené le projet de la balade botanique à la découverte de la flore du quartier de Montrapon, suivi d’un jeu de piste « à la découverte du Campus », d’un atelier installation de signalétique éphémère et d’un apéro partagé. Une conférence intitulé « Vers des espaces publics qui favorisent les îlots de fraîcheur et la biodiversité », proposée par la médiathèque Pierre de Coubertin, a permis d’organiser la rencontre avec Johnny Magnenet du service biodiversité et espaces verts de la ville et de communiquer sur le projet auprès des participants. Le film « Il était une forêt » de Francis Hallé a été diffusé dans le cadre d’une soirée-débat. Cette session a aussi été l’occasion de la rencontre avec la nouvelle présidente d’ARBO, association des résidents de la Bouloie, et de Damien Huguet, adjoint à la mairie, QPV et quartiers en veille, les échanges étant suivis par Fanny Cassani. Une cueillette de plantes comestibles s’est faite accompagner de l’événement Disco Soupe, c’est à dire une cuisine faite à partir d’invendus récoltés dans plusieurs magasins bio et des plantes comestibles du Campus.

Réunion de suivi avec Fanny Cassani © Maison de l’Architecture de Franche-Comté – L’usage du sol

Pour en savoir plus...

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Cette page est évolutive. Nous vous tiendrons informés de l'évolution du travail de la résidence !

Contact
Blandine Cordellier
contact@maisondelarchi-fc.fr
ma.fc@wanadoo.fr

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